La toussaint
C’est la toussaint, bien sûr il pleut
Par tous les sains, sauve qui peut
C’est le rendez-vous des parapluies
Et de tous les coins de Paris
On s’ presse le chrysanthème à la main
Au cim’tière fleurir qui, un voisin
Qui un parent, qui un ami
Un chien, un chat, un canari.
Moi qui n’ai pas l’moindre défunt
A pantin, à thiais, ni au Kremlin-
Bicêtre, je ne suis pas de la fête
Quand chacun honore un squelette.
J’avoue qu’ça m’attriste un peu
Pire, j’en ai les larmes aux yeux
De me savoir vivant encore
Alors que tant de gens sont morts !
Que parmi eux je n’ai personne
Ne nécessitant, ça vous étonne ?
Un déplacement impérieux
Vers le fin fond de la banlieue.
Si quelque regret posthume
M’échappait, que quelqu’un, quelqu’une,
Se languissait de ma visite,
Que je m’attarde sur son site,
L’air affligé d’un gros chagrin
Parmi les parents et les cousins
Mon ami(e) je te fête ici
Bien plus souvent qu’il n’est permis
Ici, il n’est rien d’occulte
Car personne ne voue au culte
Des morts, ni Paul ni Jacques ni Pierre,
Aucune intention de prière.
Croyez-moi, je vous en conjure,
Quand j’affirme, quand je jure,
Bien que n’étant pas des saints
Que tous les jours on fête la toussaint !
Quand sonne l’heure de l’apéritif
Dans un larmoiement excessif
De pastis, chez les copains-copines
Il n’y a pas de triste mine !
A vrai dire j’en vois déjà,
Faute à l’anis ou au jaja,
Dont le regard monte aux cieux
Illuminé et radieux…
Mais pour tous ceux qui confondent
Les morts et les saints en c’ bas-monde
Je fais quand même cette mise au point,
Que ce n’est pas à la toussaint :
Que l’on fête nos chers disparus !
Les fébriles qui cour’nt dans les rues
Un p’tit pot d’fleurs à la main
Feraient mieux d’attendre le lendemain !
De rester au chaud dans leur chambre
Car c’est au second jour de novembre
Qu’on se rend dans les alignements
Fleurir son petit monument !
C’est le deux novembre le jour des morts
Qu’on nourrit les regrets, les remords !
Mais nous les « Ah c’ qu’ on s’emmerde ici »
Mais nous les « Ah c’ qu’ on s’emmerde ici »
Nous rebutent, nous attrist’nt, nous ennuient
Car on fréquente plutôt la vie
Nous rebutent, nous attrist’nt, nous ennuient
Car on fréquente plutôt la vie !
Ecoute de la chanson
Par tous les sains, sauve qui peut
C’est le rendez-vous des parapluies
Et de tous les coins de Paris
On s’ presse le chrysanthème à la main
Au cim’tière fleurir qui, un voisin
Qui un parent, qui un ami
Un chien, un chat, un canari.
Moi qui n’ai pas l’moindre défunt
A pantin, à thiais, ni au Kremlin-
Bicêtre, je ne suis pas de la fête
Quand chacun honore un squelette.
J’avoue qu’ça m’attriste un peu
Pire, j’en ai les larmes aux yeux
De me savoir vivant encore
Alors que tant de gens sont morts !
Que parmi eux je n’ai personne
Ne nécessitant, ça vous étonne ?
Un déplacement impérieux
Vers le fin fond de la banlieue.
Si quelque regret posthume
M’échappait, que quelqu’un, quelqu’une,
Se languissait de ma visite,
Que je m’attarde sur son site,
L’air affligé d’un gros chagrin
Parmi les parents et les cousins
Mon ami(e) je te fête ici
Bien plus souvent qu’il n’est permis
Ici, il n’est rien d’occulte
Car personne ne voue au culte
Des morts, ni Paul ni Jacques ni Pierre,
Aucune intention de prière.
Croyez-moi, je vous en conjure,
Quand j’affirme, quand je jure,
Bien que n’étant pas des saints
Que tous les jours on fête la toussaint !
Quand sonne l’heure de l’apéritif
Dans un larmoiement excessif
De pastis, chez les copains-copines
Il n’y a pas de triste mine !
A vrai dire j’en vois déjà,
Faute à l’anis ou au jaja,
Dont le regard monte aux cieux
Illuminé et radieux…
Mais pour tous ceux qui confondent
Les morts et les saints en c’ bas-monde
Je fais quand même cette mise au point,
Que ce n’est pas à la toussaint :
Que l’on fête nos chers disparus !
Les fébriles qui cour’nt dans les rues
Un p’tit pot d’fleurs à la main
Feraient mieux d’attendre le lendemain !
De rester au chaud dans leur chambre
Car c’est au second jour de novembre
Qu’on se rend dans les alignements
Fleurir son petit monument !
C’est le deux novembre le jour des morts
Qu’on nourrit les regrets, les remords !
Mais nous les « Ah c’ qu’ on s’emmerde ici »
Mais nous les « Ah c’ qu’ on s’emmerde ici »
Nous rebutent, nous attrist’nt, nous ennuient
Car on fréquente plutôt la vie
Nous rebutent, nous attrist’nt, nous ennuient
Car on fréquente plutôt la vie !
Ecoute de la chanson
1 Comments:
Petits souvenir d'un court(tres court) métrage au père lachaise.
n'est-ce pas jean-Mi?
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